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2 juin 2011

Histoire approximative de l’Oisans : Les Uissans


Pendant des siècles la population de l'Oisans était fixe . Les Uissans, comme leur nom l’indique étaient constamment 800. Pour maintenir ce chiffre précis, il fallait un très bon contrôle des naissances et surtout un contrôle très strict de l’immigration. Pour cela il était important de fermer les quatre accès du canton à l’indésirable venant d’ailleurs. Il fallait d’abord faire barrage aux envahisseurs au lieu dit « Grand maison » en dessus du Rivier d’Allemont et au niveau du Chambon. Les autres accès étaient fermés sommairement par des blocs de cailloux à Livet et Gavet et par un judicieux système de route inondable au niveau du col d’Ornon.
Malgré ces précautions, l’attrait de l’Oisans était tel que des alpinistes Turcs avaient contourné ces obstacles et étaient arrivés par les montagnes de la haute vallée du Vénéon. Subjugués par la beauté des dites montagnes, les Turcs sont restés sur place et, aujourd’hui, certains d’entre eux utilisent leur talent de passeur de montagnes pour faire découvrir le massif des Ecrins.
Une brèche était ouverte, les Uissans s’aperçurent qu’un peu de sang neuf faisait du bien et que les nouvelles immigrantes, au demeurant plutôt girondes, éviteraient cette consanguinité chronique des communes de l’Oisans ou tous les habitants des hameaux se partageaient deux ou trois noms de famille. Du coup, on ouvrit les accès et le chiffre de 800 ne fut bientôt qu’un lointain souvenir.
Curieusement, aujourd’hui ce sont les villages des hauteurs, en cul de sac, qui sont les plus craintifs vis-à-vis des envahisseurs étrangers et qui affichent une crainte certaine au moment des élections (on dit d’ailleurs volontiers qu’ils « craignent »). Ceux qui ont eu la chance de connaître les gens venus d’ailleurs au niveau des entrées sont nettement plus tolérants.

Symboliquement, pour rappel historique de ces temps anciens, on conserva l’idée de barrages aux entrées du Chambon et d’Allemont, on illumina le dernier caillou à Rioupéroux et on conserva les gués du col d’Ornon.

Quoiqu’en disent les guides touristiques, l’Oisans ne comporte qu’une vallée. Si l’on dit de quelqu’un qu’il est « de la vallée », on ne précise pas, c’est qu’il habite entre livet et Séchilienne. Pour quelqu’un qui vit près du Ferrand ,de la Sarenne, de l’eau d’Olle , de la Lignare ou du Vénéon on ne parle jamais de « la vallée », on ne dit rien (mais on n’en pense pas moins).

L’Huissan le plus célèbre est Jacques Cartier. C’est lui qui découvrit le Saint Laurent au Québec. Ses ancêtres avaient connu le lac St Laurent de Bourg d’Oisans et les histoires locales à ce sujet ne manquaient pas. Dès qu’il arriva au Canada, il ne se foula pas trop pour baptiser le premier lac qu’il découvrit. De plus, comme là bas il faisait plutôt frisquet, il se réchauffa auprès des femmes indigènes à qui il donna, vu qu’elles tenaient bien chaud, le nom de sa veste fourrée appelée canadienne. Par extension on appela ce nouveau pays le Canada.

Tourisme : Pour bien visiter l’Oisans, il peut être important de faire les choses dans l’ordre. On regarde les Roberts de loin (à Livet), on va visiter les Freynichons (habitants du Freney), on passe ensuite à Besse le Bas et enfin c’est la Paute et Oz.

Pour conclure, on dira que les gens de l’Oisans sont multiples et bizarres mais, en tous cas, gagnent à être connus.
Bientôt nous reviendrons en détail sur ces vallées Uissanes qui ont toutes une histoire (approximative) propre.

2 commentaires:

  1. Fameux!...Je te citerai, maintenant, dans les histoires que je raconte aux vacanciers pendant mes randonnées
    Jean-Marc

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  2. Excellent ! Puis-je te citer dans mon mémoire de stage d'accompagnateur qui porte sur la création de légendes montagnardes modernes ?

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